Québec, le 22 mars 2023 – La Coalition Cœurs de villes et villages déplore que les centres-villes et les noyaux villageois aient été, pour une deuxième année consécutive, oubliés. Le télétravail, les achats en ligne ainsi que la prolifération de commerces, de bureaux et d’institutions à l’extérieur des cœurs de villes et villages constituent une menace pour leur vitalité. Pourtant, les mesures pour soutenir les commerces de proximité dans les cœurs de collectivité, pour y construire des logements, en mettre en valeur le patrimoine et y établir les édifices publics se font toujours attendre.
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Des engagements pour les cœurs de collectivité absents La Coalition a cherché en vain l’investissement de 470 millions pour soutenir et relancer l’économie locale des villages promis lors de la campagne électorale. À l’heure où les villes de toutes tailles font face à de multiples défis, l’absence de financement pour les cœurs de collectivité fait mal. « Les centres-villes et noyaux villageois doivent composer avec la fin des aides pandémiques, des problèmes de dévitalisation et des fermetures de commerces. Ils ont besoin de soutien, particulièrement pour continuer à jouer leur rôle économique et culturel structurant. » déclare Gena Déziel, présidente du Regroupement des SDC du Québec.
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« Le budget investit dans les individus, mais ne mise pas sur les solutions collectives. Face au défi commun de la revitalisation de nos cœurs de villes et villages, il importe de miser sur les capacités des communautés de développer et maintenir des solutions structurantes et innovantes. » affirme Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale. »
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Des investissements en aménagement du territoire salués, mais insuffisants La Coalition salue l’investissement de 87,9 millions de dollars sur six ans pour mettre en œuvre la Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire (PNAAT), mais regrette que l’importance des cœurs de villes et villages ne transparaisse pas dans les différents investissements annoncés dans le budget. Lorsque l’État fait un investissement, qu’il construit une école, un hôpital ou des logements, ceux-ci devraient systématiquement être dans les cœurs de villes et villages.
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« Pour maximiser les impacts des sommes prévues pour appuyer le développement économique régional et pour accroître le parc de logements sociaux et abordables, il faut que ces investissements se fassent dans les cœurs de collectivité. Les retombées économiques et sociales des investissements qui y sont faites sont connues et documentées. » rappelle Jeanne Robin, directrice principale de Vivre en Ville.
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Des engagements à long terme en patrimoine qui se font toujours attendre Alors qu’il ne se passe pratiquement pas une semaine sans que la précarité des bâtiments patrimoniaux des cœurs de villes et villages ne fasse la une, le gouvernement tarde toujours à prendre des engagements à long terme en faveur de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine des cœurs de collectivité.
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« Les besoins dans le milieu du patrimoine sont nombreux et criants. Si le budget maintient les programmes visant la requalification des lieux de culte excédentaires patrimoniaux et le soutien financier pour la conservation et la restauration d’immeubles patrimoniaux, nous sommes surpris de voir qu’aucune somme ne paraît a priori avoir été ajoutée pour protéger le patrimoine des cœurs de villes et villages et déçus qu’il n’y ait toujours pas d’engagements à long terme. » ajoute Renée Genest, directrice générale d’Action patrimoine.
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Un plan d’action gouvernemental plus nécessaire que jamais L’absence de préoccupation pour les cœurs de villes et villages dans le budget démontre plus que jamais la nécessité d’inclure un plan d’action gouvernemental pour les cœurs de villes et villages dans le plan de mise en œuvre de la PNAAT. « Encore une fois, les cœurs de collectivité sont oubliés. Si nous voulons qu’ils jouent le rôle structurant qu’ils ont le pouvoir d’avoir dans leur collectivité, il faut donner une direction claire à l’ensemble des ministères pour qu’ils travaillent en ce sens. » conclut Christian Savard, président exécutif de Rues principales.
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À propos La Coalition Cœurs de villes et villages est formée de Action patrimoine, l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal, le Chantier de l’économie sociale, le Regroupement des sociétés de développement commercial du Québec, Rues principales et Vivre en Ville. Ces organisations sont rassemblées depuis 2020 pour sonner l’alarme sur le marasme généralisé des cœurs de villes et villages du Québec, et sur l’urgence de se donner un plan d’action gouvernemental pour renverser la tendance. www.coeursdevillesetvillages.quebec |