L’état des lieux a pour objectifs de connaître l’état actuel des inventaires du patrimoine bâti au Québec, les pratiques en matière d’utilisation à l’interne, de diffusion à l’externe et de mise en valeur numérique des inventaires.
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Ce projet d’envergure est divisé en trois phases : questionnaire, ateliers et état des lieux. À chaque fin d’étape, nous proposerons un billet visant à vulgariser notre processus professionnels, créatifs et techniques.
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L’analyse des données a débuté en juillet 2021 et l’écriture de l’état des lieux a, quant à elle, commencé en décembre 2021. Nous voulions :
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Après le questionnaire, nous devions analyser les données recueillies. Voici comment nous avons procédé.
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Nettoyage des données – À la suite à notre expérience positive en phase 1, nous avons décidé de poursuivre notre utilisation d’Airtable pour analyser les données reçues. Avant de commencer, nous avons dû faire un nettoyage de ces dernières. En voulant bien saisir toutes les réalités du milieu, nous avons facilité le questionnaire pour les répondants, mais complexifié l’analyse pour l’équipe à l’interne. En effet, l’utilisation d’un gadget logiciel (widget) dans Jotform a permis de donner plusieurs possibilités à la question « Avez-vous un ou plusieurs inventaires? », simplifiant le questionnaire pour les répondants. En arrière-scène, il y avait une logique pour un inventaire, alors qu’il y en avait une autre pour plusieurs inventaires, ce qui a dédoublé presque toutes les questions. Ainsi par nettoyage, nous voulons dire une mise à niveau des données dans le tableau Airtable, en plus de la mise à jour des informations reçues. En voici quelques exemples :
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Réaliser un nettoyage de données est plus énergivore que nous ne pourrions le penser. Cela nous a pris trois semaines pour faire un ménage complet. Par contre, celui-ci permet de simplifier l’analyse en plus de s’assurer d’avoir les bonnes informations en main.
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Analyse des données – Pour bien analyser et interpréter les données du questionnaire, nous avons créé des graphiques (diagramme circulaire, diagramme en bâtons, nuage de points) pour chaque question à l’aide de Google Sheets. De ceux-ci, nous avons réalisé cinq documents Word, qui répondaient à cinq catégories d’analyse : analyse générale (tous), analyse des MRC, analyse des municipalités, analyse d’un inventaire et analyse de plusieurs inventaires. Nous avons résumé textuellement les diagrammes, en plus d’émettre des questions, des hypothèses et des pistes de solution. Le croisement des données, autant dans l’analyse générale qu’avec les autres documents, a révélé un contenu riche en informations. Bien que le nettoyage ait grandement aidé lorsque nous étions rendus à l’analyse, celle-ci a malgré tout pris presque 1 mois à réaliser, tant pour la création de graphiques que pour l’interprétation complète des données.
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Constats – Nettoyer, analyser et interpréter prend du temps, mais ce travail a permis de mettre en lumière plusieurs constats intéressants. Les différentes phases de ce projet ont permis d’entamer une réflexion collective au sujet des inventaires du patrimoine bâti au Québec. Les discussions ont fait ressortir des enjeux, des défis, des questionnements et des recommandations d’une grande pertinence. Il y avait plusieurs inquiétudes quant à la standardisation des inventaires, la sensibilité de certaines informations ou le manque de connaissances liées aux données à recueillir. Ce travail a aussi mis en lumière la nécessité de la formation et de la vulgarisation de ce qu’est le patrimoine bâti, en plus de montrer l’importance de déterminer comment traiter, utiliser et diffuser les données d’inventaires. Par exemple, il est essentiel d’avoir une uniformisation et une cohérence dans la méthode d’inventaire pour s’assurer de l’interopérabilité et l’usage optimal des données.
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Rédaction — Nous avons créé un plan pour structurer le texte et avons utilisé les graphiques réalisés lors de l’analyse comme référence pour la rédaction. Une fois celle-ci terminée, une révision minutieuse s’est avérée nécessaire. Après un an sur le dossier, il était primordial pour l’agente de développement culturel numérique de revoir la forme et le contenu de l’état des lieux avec l’équipe d’Action patrimoine. De plus, nous avons travaillé de pair avec une réviseure de contenu (Biendit) et une réviseure linguistique (Occulus), pour aider à mieux structurer le document, pour améliorer la vulgarisation des concepts et afin de s’assurer de la compréhension de tous. Enfin, nous avons utilisé les services professionnels de graphistes (Criterium et François Desjardins) pour rendre l’état des lieux visuellement attrayant et intéressant à lire pour le public cible, en plus de mettre de l’avant nos statistiques les plus parlantes.
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Et après? – Vous l’attendiez depuis plusieurs mois… l’État des lieux sur les données d’inventaire du patrimoine bâti au Québec sera publié à la fin mars 2022. L’engouement des personnes qui ont répondu à notre questionnaire ou participé à nos ateliers démontre toute la nécessité de ce projet.
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Pour ce projet, il était important pour l’équipe de favoriser les pistes de solution constructives et de faire preuve de transparence auprès des participants. C’est pourquoi nous souhaitons que ce travail collaboratif se poursuive, notamment par l’apprentissage continu et la consultation des milieux, afin d’aider toutes les organisations à mieux comprendre, à mieux expliquer et à mieux agir.
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Nous remercions sincèrement tous les répondants et les participants qui ont contribué activement à ce projet d’intérêt pour le milieu. Le document intitulé État des lieux sur les données d’inventaire du patrimoine bâti au Québec sera publié en ligne et accessible à tous à la fin mars 2022.
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Ce projet est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. |