Tous les deux ans, Action patrimoine décerne des prix soulignant des actions remarquables de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine québécois.
Objectifs
Reconnaître et promouvoir les initiatives et les actions menées en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine architectural et paysager
Accroître la sensibilité du public aux initiatives de conservation, de protection et de mise en valeur du patrimoine architectural et paysager
Encourager et soutenir les initiatives et les porteur(euse)s de projet dans leurs démarches actuelles et futures
Offrir une visibilité à l’échelle nationale aux récipiendaires des certificats
Catégories
Individu | Cette catégorie vise à souligner l’implication d’un(e) individu(e) qui consacre ses énergies et son temps à la cause du patrimoine.
Projet remarquable | Cette catégorie récompense un projet ayant contribué de manière considérable à la protection, à la sauvegarde ou à la mise en valeur du patrimoine.
Admissibilité
Pour la catégorie Individu, est admissible tout(e) individu(e), groupe ou organisme qui a mis en œuvre une initiative importante visant la protection du patrimoine bâti ou des paysages culturels du Québec. Le(la) candidat(e) proposé(e) œuvre au Québec, de façon rémunérée ou bénévole, en dehors de la fonction publique. Les reconnaissances à titre posthume sont exclues.
Pour la catégorie Projet remarquable, est admissible toute initiative ou réalisation ayant contribué de manière significative à la protection, à la sauvegarde ou à la mise en valeur du patrimoine bâti et des paysages culturels. Le projet proposé a été mené à son terme par un individu, une organisation ou un regroupement public ou privé (municipalité, association, regroupement de professionnels, etc.) en 2016 ou en 2017. Le projet doit avoir été réalisé au Québec, quelle que soit son ampleur matérielle ou financière.
Jury 2017
Le jury comprend cinq membres dont les expériences et expertises sont complémentaires. Le jury de l’édition 2017 des prix d’Action patrimoine était composé des personnes suivantes :
Cynthia Aleman, stagiaire en architecture
Isabelle Porter, journaliste au quotidien Le Devoir
Johanne Tremblay, muséologue
Alexandre Laprise, architecte
Denis Boucher, conseiller en patrimoine culturel
Au total, le jury a étudié 9 dossiers pour la catégorie Individu et 20 dossiers pour la catégorie Projet remarquable. En raison du nombre élevé de candidatures reçues et de la diversité des types de projets, le jury a décidé, pour l’édition 2017, de récompenser deux gagnants dans la catégorie Projet remarquable. Il décerne également une mention spéciale et un coup de cœur à des projets qui se sont démarqués.
Projet remarquable : Centre historique de la mine King KB3 de Thetford Mines
Le Centre historique de la mine King KB3 de Thetford Mines a beaucoup plu au jury en raison de sa portée symbolique. Il permet aux gens de Thetford Mines et aux visiteurs de (re)découvrir l’activité minière à l’origine de la ville. Ce projet audacieux offre une nouvelle perspective à la fois sur le patrimoine industriel bâti, mais aussi sur la communauté au cœur de laquelle il se trouve. L’accès aux anciennes infrastructures de la mine et à des points du vue inédits sur le paysage local, façonné par cette industrie, permet une meilleure connaissance du lieu et de son esprit. La stratégie de conservation qui valorise les stigmates et l’ajout d’éléments architecturaux contemporains a également su convaincre le jury.
Mention spéciale – Projet remarquable : Réaménagement du Centre d’archives Mgr Antoine-Racine
Ce projet, présenté comme une intervention de mise en valeur architecturale, a convaincu le jury autant par les solutions apportées qu’en raison de sa mission de préservation et de diffusion des archives religieuses du diocèse de Sherbrooke. La nouvelle vocation de cet espace auparavant vacant est tout à fait appropriée. Le jury a voulu récompenser le caractère symbiotique du projet avec les archives qui mettent en valeur le lieu et ce dernier qui fait honneur aux archives et aux objets de la collection.
Individu : Richard Lauzon
Vice-président de l’organisme Héritage Anneplainois, Monsieur Lauzon est un modèle d’implication pour la sauvegarde et la préservation du patrimoine bâti dans sa communauté. Il a contribué à faire connaître et apprécier le patrimoine par des initiatives de diffusion telles que la mise sur pied de visites commentées ou la restauration de photographies anciennes. Il a également participé à la sauvegarde de l’église de Sainte-Anne-des-Plaines dans le cadre de ses fonctions chez Héritage Anneplainois. Monsieur Lauzon a aussi co-organisé une impressionnante campagne de financement pour la sauvegarde de l’église de cette communauté.
Coup de coeur du jury : Opération paysages Mauricie
Le jury a apprécié le côté novateur de ce projet de diffusion qui s’intéresse aux paysages culturels, une notion rarement abordée. À travers les différents panoramas de la Mauricie, on découvre à la fois le patrimoine bâti de la région, mais aussi les rapports que ses communautés entretiennent avec le territoire et la façon dont elles l’ont occupé à travers l’histoire. Les sept capsules vidéo qui composent l’Opération paysages Mauricie font appel au sentiment de fierté locale. Ils représentent une percée inspirante pour sensibiliser les gens à l’importance des paysages culturels et à leur mise en valeur, le tout avec une identité visuelle attrayante.
Mention spéciale : Le Monastère des Augustines
Le jury a voulu souligner l’aspect incontournable du projet qu’il considère comme une nouvelle référence en matière de préservation du patrimoine. Il a apprécié sa nature exhaustive qui ne se limite pas seulement à une restauration et un projet d’architecture de grande qualité, mais propose aussi plusieurs solutions inventives pour pérenniser ce patrimoine. Le Monastère des Augustines est un projet indéniablement remarquable en ce qui a trait à l’exemplarité des solutions qu’il apporte.
Finaliste : Vieille gare de Rivière-Bleue
En 2014, la Corporation du patrimoine de Rivière-Bleue interpelle la maire de la municipalité afin d’empêcher la démolition d’une petite gare mobile appartenant au CN. La petite gare Aubut est ainsi déménagée pour former un ensemble avec une autre gare (la vieille gare de Rivière-Bleue) également sauvée, quelques années auparavant, par la Corporation du patrimoine ainsi qu’un abri-nucléaire. Cet été, la petite gare Aubut accueillera une première exposition sur les chemins de fer du Témiscouata.
Finaliste : Goélette du St-Laurent
Cette goélette, la dernière du genre sur le fleuve St-Laurent, a été trouvé sur les rives du Saguenay alors qu’elle servait de chalet. Sa restauration s’est échelonnée sur plus de 20 ans. Il s’agissait de mettre aux normes modernes ce navire ancien, un défi de taille. La goélette a été restaurée selon la Charte de Barcelone avec le patronage de l’UNESCO garantissant les meilleures pratiques de préservation et restauration pour les navires historiques et traditionnels. La goélette est maintenant un musée vivant qui accoste à différents endroits du Québec.
Finaliste : Pavillon Frédéric-Auguste Oliva
Après sa vente par la fabrique en 2008, un OBNL est formé dans le but d’acquérir le presbytère et de lui trouver une nouvelle vocation afin d’en assurer la sauvegarde et du même coup la rentabilité à long terme. Six logements ont donc été aménagé dans le presbytère par l’architecte Luc Fontaine. Une restauration soucieuse visant à mettre en valeur les caractéristiques de l’architecture de style Second-Empire (consoles supportant larmiers remplacées, recouvrement du toit par de la tôle à baguette, remplacement persiennes, fenêtre réparées et repeintes, galerie remise neuf, etc.) a été faite.
Finaliste : Espaces d’initiatives
Espaces d’initiatives est un collectif de citoyens et de citoyennes qui vise la requalification de l’église Saint-Charles de Limoilou. Depuis près de deux ans, Espaces d’initiatives travaille à développer, au coeur de l’église, un Laboratoire d’innovation sociale, soit un lieu d’échanges, de rencontres et de dialogue pour les citoyens et les citoyennes de Québec, mais aussi pour les entreprises d’économie sociale et les organismes communautaires.