Les enjeux qui concernent le patrimoine maritime sont au cœur de nos préoccupations, nous en avons d’ailleurs fait le thème de notre dernier colloque annuel qui s’est déroulé à Rimouski en juin 2016.
Nous avons pris connaissance de la lettre qu’a récemment fait parvenir Patrimoine Gaspésie à votre collègue Diane Lebouthillier, députée fédérale de la circonscription Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, au sujet du phare du Cap-aux-Rosiers. La présente est pour appuyer cet organisme qui demande la restauration et le transfert du phare à Parcs Canada, agence relevant du ministère de l’Environnement et du Changement climatique.
En effet, nous partageons les préoccupations de Patrimoine Gaspésie et de la communauté de Cap-aux-Rosiers à propos de l’avenir de son phare, construit en 1857, et qui est un élément emblématique du patrimoine maritime canadien. Rappelons qu’il est le phare le plus élevé au pays et qu’il témoigne du développement de la navigation sur le golfe du Saint-Laurent. Il constitue d’ailleurs une attraction pour les visiteurs du parc national de Forillon à l’entrée duquel il se trouve. C’est pourquoi la proposition d’annexer le phare au parc afin d’en enrichir le volet historique et interprétatif offert aux visiteurs nous semble tout indiquée.
Ce phare est un lieu historique reconnu. Malgré cela, puisqu’il est considéré excédentaire par Pêches et Océans Canada, des travaux majeurs n’ont pas été exécutés depuis 1993. Cela lui valut d’ailleurs de figurer sur la liste des 10 sites les plus menacés au Canada en 2013. Il s’agit selon nous d’un cas très embarrassant de négligence patrimoniale. Il est néanmoins possible de délier cette impasse en transférant le phare du Cap-aux-Rosiers à Parcs Canada, ce qui assurerait la protection de son caractère patrimonial, le rendant ainsi accessible à une désignation, conformément à la Loi sur la protection des phares patrimoniaux.
Action patrimoine appuie donc sans réserve les demandes de Patrimoine Gaspésie. L’acquisition du phare du Cap-aux-Rosiers par Parcs Canada nous apparaît comme une solution très prometteuse afin d’assurer la sauvegarde et de mettre en valeur cet important élément du patrimoine maritime du Québec et du Canada. Nous espérons donc que vous considérerez cette solution qui bénéficierait également à la communauté de Gaspé, au parc national Forillon ainsi qu’à votre ministère.