Protéger le passé, outiller l’avenir
Magazine Continuité — La chronique Point de mire reflète la position d’Action patrimoine dans certains dossiers chauds. Cet été, l’organisme présente quelques outils législatifs pour la protection du patrimoine.
Le patrimoine ne se protège pas tout seul. Il faut des lois, oui, mais la préservation du patrimoine repose sur un équilibre délicat entre conservation et développement. Au Québec, les outils réglementaires se sont progressivement affirmés comme des leviers incontournables pour protéger et mettre en valeur notre héritage collectif. Alors qu’Action patrimoine célèbre ses 50 ans, il est pertinent de jeter un regard sur l’évolution de la réglementation en matière de patrimoine et sur son rôle fondamental dans la sauvegarde de nos paysages culturels.
La réglementation : rempart contre l’oubli
Impossible de parler de protection du patrimoine au Québec sans évoquer la Loi sur le patrimoine culturel (LPC). Ce texte fondamental encadre à la fois la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel, qu’il soit bâti, immatériel ou paysager. La LPC s’inscrit dans l’idée qu’il est essentiel de préserver ce patrimoine afin qu’il puisse continuer de rayonner et qu’il soit légué aux générations futures.
La reconnaissance du patrimoine comme un bien collectif au Québec repose sur une évolution législative centenaire. En 1922, le gouvernement adopte la Loi des monuments historiques ou artistiques, marquant l’amorce d’une volonté de protection du bâti patrimonial et des sites d’intérêt. Cinquante ans plus tard, en 1972, cette loi est remplacée par la Loi sur les biens culturels, qui introduit notamment le classement des biens patrimoniaux. Ce classement est un atout pour protéger et mettre en valeur certains bâtiments patrimoniaux en danger.
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