État d’urgence pour l’église Saint-Gérard-Majella
Le 25 août 2016, Action patrimoine faisait parvenir au Ministre de la Culture et des communications une lettre cosignée par différents acteurs du milieu du patrimoine, et ce, afin de réitérer, dans l’urgence, notre demande de classement de l’église Saint-Gérard-Majella, figure emblématique du patrimoine moderne.
Nous réitérons, dans l’urgence, notre demande de classement de l’Église Saint-Gérard-Majella de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Nous croyons fermement en la valeur exceptionnelle et emblématique de ce patrimoine moderne. Cette dernière a d’ailleurs obtenu la plus haute cote – Incontournable (A) – dans le cadre de l’évaluation patrimoniale réalisée par le Conseil du patrimoine religieux du Québec. Toutefois, une visite récente nous a permis de constater que le bâtiment est mal protégé depuis sa vente, ce qui le met en péril. Nous sommes inquiets.
Les citoyens ont été nombreux à signer les registres de la municipalité pour refuser le changement de zonage, et ce, malgré le fait que ce se soit déroulé en pleine saison estivale. La mobilisation citoyenne est présente sur le terrain et nombreux sont ceux qui s’intéressent de près à ce patrimoine et qui souhaitent le voir continuer à contribuer à leur environnement bâti.
Nos recherches et les nombreux appuis du milieu de l’architecture et du patrimoine vont tous dans le même sens : cette église mérite un classement, un statut qui reflèterait sa réelle contribution à l’architecture du Québec et assurerait sa préservation.
Nous croyons qu’émettre un avis de classement maintenant permettrait d’exiger du propriétaire une mise en protection dans l’attente d’un projet de conversion. Déjà des idées fusent dans le milieu pour lui conférer un nouvel usage. Les espoirs sont donc permis, donnons-nous du temps et des moyens.
Suivi de dossier
Dans une lettre reçue le 20 juillet 2018, le ministère de la Culture et des Communications refusait le classement de l’église en raison de « son état de dégradation avancé » et de l’altération de son authenticité par « le retrait des oeuvres d’art et par le dépouillement des biens mobiliers ». L’avenir de l’église n’est cependant pas encore fixé.
