Avant que sonne le glas
Magazine Continuité — La chronique Point de mire reflète la position d’Action patrimoine dans certains dossiers chauds. Cet automne, elle s’intéresse aux responsabilités des différents propriétaires de patrimoine religieux et à la manière dont ils s’en acquittent.
Depuis de nombreuses années, la sauvegarde et la requalification du parc immobilier religieux se trouvent au cœur des enjeux en patrimoine bâti. Elles font l’objet de plusieurs réflexions et discussions, de projets parfois primés, parfois décriés.
À cet égard, juin a été l’occasion de deux importants dévoilements. D’abord, celui de la nouvelle politique culturelle du Québec, dont le plan d’action prévoit la recherche d’approches facilitant la conversion des lieux de culte désacralisés ou désaffectés d’intérêt patrimonial. Ensuite, celui du rapport du comité de travail sur la préservation du patrimoine culturel à caractère religieux mandaté par la Ville de Québec, qui propose comme mesure phare la création d’une fiducie qui serait propriétaire et gestionnaire de ces biens.
Dans les mois précédant ces deux annonces, plusieurs cas ont confirmé le besoin de définir de nouvelles stratégies pour protéger et mettre en valeur le patrimoine religieux. On peut penser à la vente de la Villa Saint-Jean par le Diocèse de Sainte-Anne, à la mobilisation citoyenne menée pour prévenir la possible fermeture de l’église de Saint-Eustache, au bras de fer engagé entre la Ville de Québec et le Diocèse de Québec quant aux investissements dans la sauvegarde de l’église Saint-Jean-Baptiste ou encore à la controverse liée à la vente par ce même diocèse du tableau Saint Jérôme entendant la trompette du Jugement dernier du peintre Jacques-Louis David.
Chaque fois, il a été question de la responsabilité et de l’engagement de l’Église envers la sauvegarde du patrimoine bâti qu’elle possède. Mais qu’en est-il réellement de cette responsabilité ? Qu’est-ce qui motive ses choix ? Quelles seront les conséquences du regroupement des fabriques ?
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