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Protéger le passé pour assurer l’avenir

Magazine Continuité — La chronique Point de mire reflète la position d’Action patrimoine dans certains dossiers chauds. Ce printemps, elle s’intéresse au lien qui existe entre la conservation du patrimoine bâti et le développement durable.

Alors que la crise climatique ne cesse de prendre de l’ampleur partout sur la planète, la diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) est en voie de devenir la priorité pour de nombreux pays. Des stratégies doivent être mises en place rapidement pour réduire l’incidence de nos actions sur l’environnement. En vue d’atteindre cet objectif, la conservation du patrimoine se révèle un geste particulièrement pertinent.

Les liens entre le patrimoine et le développement durable ne sont pas nouveaux, mais ils trouvent un écho grandissant dans la cause environnementale depuis quelques années. À ce sujet, des experts internationaux dans le milieu de la conservation ont lancé, en 2019, le Réseau patrimoine climatique. Cette organisation a pour mission de sensibiliser les pouvoirs publics du monde entier au fait que préserver et réutiliser notre héritage bâti contribuent à la lutte contre les changements climatiques. Il s’agit également d’une idée défendue par l’Organisation des Nations unies (ONU), qui a reconnu l’importance du patrimoine dans ses objectifs de développement durable adoptés en 2015.

Signe que ce discours est en train d’influencer les pratiques, l’édition 2021 du prix Pritzker a permis de souligner le travail de deux architectes français qui ont mis la question de la durabilité au cœur de leurs actions. Cette prestigieuse récompense internationale en architecture a été décernée à Anne Lacaton et à Jean-Philippe Vassal pour leurs projets de réhabilitation de bâtiments anciens. Pour diminuer notre consommation de nouvelles ressources, ces deux lauréats jugent qu’il est essentiel de miser sur l’existant plutôt que de reconstruire à neuf.

Bien entendu, si l’on souhaite que ce geste devienne la norme, un important travail de sensibilisation reste encore à faire auprès de tous les acteurs concernés. Au Québec comme ailleurs, un changement de paradigme s’impose.

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