Tout d’abord, nous saluons l’initiative de la Ville de Lévis d’avoir commandé une contre-expertise pour le 32, avenue Bégin, laquelle a permis de mettre en lumière de nouveaux éléments. Cependant, nous avons appris que la démolition de ce bâtiment a été approuvée par le comité de démolition le 16 décembre 2024. Nous réitérons notre vive opposition à cette décision et plaidons en faveur de la restauration de cet édifice patrimonial.
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Construite en 1909, cela fait plus de cent ans que cette demeure occupe un emplacement déterminant dans la trame urbaine de l’avenue Bégin et du Vieux- Lévis dans son ensemble. L’acquisition d’un bâtiment patrimonial exige un entretien assidu à court, moyen et long terme afin de garantir sa pérennité et sa transmission aux générations futures. Il s’agit d’une responsabilité importante qui, manifestement, n’a pas été respectée par l’entreprise Chocolats Favoris, qui base pourtant une grande partie de sa communication sur le réinvestissement de lieux patrimoniaux pour ses boutiques.
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Nous nous interrogeons aujourd’hui sur l’entretien réalisé depuis que l’entreprise est propriétaire de ce bâtiment, qui, nous le croyons, aurait pu éviter certaines des dégradations constatées. Par ailleurs, le rapport indique clairement qu’il est possible de préserver et de restaurer cet édifice.
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Bien que la restauration représente un coût important, il est essentiel de considérer les dépenses réelles qu’entraînerait une nouvelle construction. Pour ce faire, le cycle de vie du bâtiment et tous les coûts afférents doivent être pris en compte. Ces derniers incluent notamment les frais liés à la démolition et à l’enfouissement des débris, la remise en état du site, l’achat de nouveaux matériaux, la main-d’oeuvre et le temps nécessaire pour la reconstruction, ainsi que le transport et l’impact environnemental de tous ces éléments. À cela s’ajoute la perte irréversible de ce patrimoine, un édifice de plus de 100 ans, qui pourrait pourtant être sauvegardé et mis en valeur grâce à une démarche de restauration. Il est donc primordial de considérer les coûts reliés à la démolition et à la reconstruction lorsque nous analysons les frais d’une restauration. Enfin, dans un contexte où la transition écologique est mise de l’avant, la restauration s’avère une avenue à favoriser.
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Enfin, il a été proposé de reconstruire le bâtiment dans l’esprit de l’ancien. Nous nous y opposons et désirons rappeler que le pastiche proposé en guise de remplacement ne pourra jamais remplacer le patrimoine que l’on s’apprête à démolir. Un tel geste sonne le glas de la valeur patrimoniale de tout bâtiment. Il faut arrêter de se dédouaner en invoquant une reconstruction qui ferait référence à l’ancien ! C’est un pan de notre histoire qui disparaît à jamais.
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En conclusion, malgré l’argument de désuétude avancé par Chocolats Favoris, nous pensons qu’entériner cette démolition, au coeur d’un centre-ville historique de surcroît, créerait un précédent dangereux pour la préservation du patrimoine bâti. Qu’advient-il alors de la responsabilité du propriétaire de faire preuve de diligence en entretenant son bâtiment ? Par conséquent, Action patrimoine s’oppose fermement à cette démolition et vous demande d’opter pour la préservation de ce lieu emblématique.
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Photo : Caroline Grégoire pour Le Soleil |
Opposition à la démolition du 32, avenue Bégin

Dans une lettre envoyée le 14 janvier 2025 au comité de démolition de la Ville de Lévis, Action patrimoine exprime son opposition quant à la démolition du 32, avenue Bégin dans le Vieux-Lévis (Chocolats Favoris).