Au cours des derniers mois, plusieurs débats entourant la conservation ou la reconstruction de ponts ont animé le Québec. Qu’il s’agisse du pont Champlain, du pont de Québec ou du pont de l’île d’Orléans, les enjeux soulevés sont complexes et touchent à la fois des questions juridiques, techniques, urbaines, patrimoniales et paysagères.
Généralement inclus dans la notion d’ouvrages de génie (qui regroupe barrages, canaux, viaducs, etc.), les ponts ont depuis deux décennies gagné en intérêt auprès des autorités publiques. On reconnaît de plus en plus les avancements technologiques dont ils témoignent et leur association à certains fleurons industriels du Québec, telle la Dominion Bridge.
On reconnaît aussi mieux les liens entre les ponts et les grandes phases d’occupation et de développement du territoire. Par exemple, plusieurs ponts couverts ont été érigés à l’initiative du ministère de la Colonisation afin d’ouvrir la voie à de nouveaux territoires à coloniser. D’autres ponts ont été construits dans le cadre de travaux pour contrer le chômage, permettre l’accès aux grands chantiers hydroélectriques ou aux territoires forestiers, ou suivre les grandes tendances d’urbanisation.