Quand le moderne devient patrimonial

La chronique Point de mire reflète la position d’Action patrimoine dans certains dossiers chauds. Cet automne, elle se penche sur la préservation du patrimoine moderne.

 

Au cours de la dernière année, l’hôtel de ville de Sept-Îles a été sous les projecteurs après que le conseil municipal eut fait part de sa volonté de construire un nouvel édifice pour accueillir la mairie. Cette annonce a immédiatement soulevé la question de l’avenir du bâtiment actuel. Cet important témoin de la modernité architecturale au Québec a été érigé en 1960 par Affleck, Desbarats, Dimakopoulos, Lebensold, Michaud et Sise, à qui on doit la Place des Arts de Montréal. L’un des architectes, Guy Desbarats, a aussi conçu l’église Saint-Gérard-Majella mentionnée précédemment.

 

Bien qu’il s’agisse d’un enjeu municipal, l’avenir de cet hôtel de ville a fait couler beaucoup d’encre partout au Québec. En effet, les experts en patrimoine moderne considèrent qu’il faut absolument protéger ce bâtiment d’exception. Quoi qu’il en soit, la cause ne soulève pas l’engouement de la population locale. C’est un scénario qui se répète constamment dans le domaine du patrimoine moderne, puisque ce dernier n’est pas encore pleinement apprécié par la population en général. Le cas de Sept-Îles, loin d’être unique, permet donc de mieux comprendre pourquoi la pérennité de certains édifices d’intérêt se voit menacée.

 

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Hôtel de Ville de Sept-Îles_Mario Dufour

 

Photo : Mario Dufour