L’Expérience photographique du patrimoine 2015

Rouille, couleur d’automne

En l’an 1685, Sieur Charles Lemoyne de Longueuil, premier seigneur de l’île Saint-Bernard, fit construire un moulin à vent qui, près d’un siècle plus tard, fut acheté par les Sœurs Grises. Après avoir restauré le moulin, les sœurs décidèrent de le convertir en oratoire dédié à St-Joseph. De nos jours, le vieux moulin est encore une attraction populaire de Châteauguay et mérite d’être davantage connu.

Promoteur

Véronique Charlebois
Enseignante en histoire, Collège Héritage, Châteauguay

Promoteur

Karine Landerman
Directrice générale, Maison LePailleur, Châteauguay

Commentaires du jury

L’auteure représente en gros plan un détail de quincaillerie traditionnel qui fait référence au patrimoine agricole. La quasi monochromie donne au cliché son aspect « antique ».

Le langage des pierres

Aux abords du canal se tient un vieux bâtiment préservé. Si chacune de ses pierres pouvait parler, à tour de rôle, elle relaterait chaque moment important du passé.

Promoteur

Jacques Brosseau, enseignant en géographie, Collège Sainte-Anne, Lachine

Promoteur

Sébastien Michaud, photographe, Montréal

Commentaires du jury

L’auteure nous présente un bâtiment dont l’architecture traditionnelle québécoise est représentée par sa fenêtre à chambranle en bois. Les couleurs contrastées et complémentaires, la texture du mur ainsi que les feuilles jaunes qui volent au vent donnent du relief et du mouvement au cliché, que l’auteure a su prendre « sur le vif ».

La ferme du plateau

Cette ferme bâtie en 1912 est encore utilisée de nos jours par les arrières-petits-enfants de M. Baldwin. Avec son bardeau de cèdre et ses lucarnes, elle se distingue des autres installations agricoles.

Promoteur

Marc Hébert, Table de concertation culturelle, MRC de Coaticook

Promoteur

Claudia Marchand, enseignante en univers social, École secondaire La Frontalière, Coaticook

Commentaires du jury

L’auteur nous présente un patrimoine agricole fort présent au Québec mais menacé de disparaitre progressivement. La perspective rendue par la clôture met bien en valeur la longueur du bâtiment. Bonne composition et belle saturation des couleurs.

La raquette à neige : surmonter l’hiver québécois

On ne peut nier l’importance de la raquette pour la colonisation de la Nouvelle-France. Ses techniques de fabrication remontent à des temps immémoriaux. Ce savoir transmis aux colons français par les autochtones leur a été indispensable pour se déplacer dans la neige avec aise, sans s’enfoncer, et pour chasser silencieusement, trapper, communiquer, découvrir et survivre. Aujourd’hui, plusieurs Québécois ont fait de cet objet leur loisir grâce à diverses améliorations techniques. Ainsi, la raquette à neige est le parfait exemple d’un patrimoine très ancien qui a su s’adapter à notre société en constante évolution et face à un incontournable de l’environnement québécois : l’hiver.

Promoteur

Marie-Ève Lebel, enseignante en histoire et géographie, Académie Lafontaine, Saint-Jérôme

Promoteur

Suzanne Marcotte, Société d’histoire de la Rivière-du-Nord, Saint-Jérôme

Commentaires du jury

Le patrimoine autochtone est représenté par les raquettes dont le savoir-faire se transmet de génération en génération. Il y a un côté très graphique à l’ensemble, les raquettes se détachent avec harmonie du mur grâce au contraste des couleurs et à la lumière. Une photo très esthétique!

Souvenirs d’hier et de demain

Deux services créés par Jean-Guy Mathers dans les années 1970 sont présents dans ma photographie. Malgré les époques, ils sont encore très populaires. C’est d’ailleurs la raison qui m’a poussée à choisir ce cliché, car dès qu’on pense à St-Eustache, on pense Ciné-Parc et Marché aux puces.

Promoteur

Sara Landry-Pellerin
Responsable des programmes d’interprétation, Corporation du moulin Légaré, Saint-Eustache

Promoteur

Myriam Larouche
Instructeur civil, Escadron 785 Saint-Eustache Kiwanis

Commentaires du jury

C’est un patrimoine moderne en devenir. L’auteure était là au bon moment, durant « l’heure bleue », ce qui met en valeur un double éclairage, à la fois au néon et naturel.

The Game of Tradition

Le hockey est un sport très important au Québec. Il est notre héritage et notre fierté. Je me rappelle quand j’étais petite et que mon père me montrais à jouer au hockey. Il était tellement fier de moi. Le hockey rend chacun des Québécois fier.

Promoteur

Yanick Marsolais
Enseignante en arts, Académie Ste-Thérèse, Ste-Thérèse

Promoteur

Mario Tremblay
Photographe, Laval

Commentaires du jury

L’auteure représente un sport traditionnel du Québec. Le mouvement, suggéré, donne au cliché une sorte de fébrilité de « la game », accentué par les détails de la glace. Les noirs ont une belle densité et forment un beau contraste avec la neige.

La ferme du souvenir

Cette ancienne porcherie constitue un lieu de patrimoine puisqu’elle est âgée de plus de 100 ans. Au début, elle accueillait plusieurs cochons et on entreposait le grain dans son grenier. Par la suite, la porcherie a été déplacée sur les fondations d’une ancienne écurie. Je l’ai choisie car c’est un patrimoine familial, ayant appartenu à quatre générations, et elle possède des caractéristiques uniques!

Promoteur

Caroline Cloutier
Agente de développement culturel, MRC de Pierre-De-Saurel, Sorel-Tracy

Promoteur

Isabelle Parenteau
Enseignante en arts plastiques, École secondaire Bernard-Gariépy, Sorel-Tracy

Commentaires du jury

L’auteure représente une architecture agricole plutôt modeste, avec une recherche visuelle pour obtenir un cadrage particulier (« insert »). La composition est harmonieuse tout en ayant un côté « décomposé » et les contrastes entre les couleurs fonctionnent bien.

Farine Five Roses

L’enseigne lumineuse Farine Five Roses appartient au patrimoine historique de tous les Montréalais, mais elle fait aussi partie de mon patrimoine personnel. Quand j’étais petite, je voyais cette enseigne me suivre sur la route en rentrant de l’école. Le temps a passé et je suis toujours contemplative et nostalgique lorsque je regarde ces 15 immenses lettres de néon rouge illuminer Montréal.

Promoteurs

Karine Lemay
Enseignante en histoire et géographie, École The Study, Westmount

Promoteurs

Allen Mcimmis
Photographe, Montréal

Commentaires du jury

Élément emblématique de Montréal, cette enseigne fait référence au patrimoine industriel, souvent moins aimé et délaissé. L’auteure a joué sur les contrastes de couleurs, sur l’angle et sur la transparence de l’arbre au premier plan, qui donne une texture.

Une source d’alimentation jamais épuisée

La pêche, comme la pêche sur glace, a été l’une des principales traditions de nos ancêtres depuis le début et est une activité que nous continuons à pratiquer encore aujourd’hui. En effet, plusieurs de nos ancêtres en France ou ailleurs en Europe faisait des jeûnes qui étaient constitués seulement de repas de poissons. C’est aussi grâce à la pêche que nous avons établi les premiers contacts avec les Amérindiens et ainsi développé des liens avec eux et avec le territoire qui deviendra par la suite la Nouvelle-France.

Promoteur

Marie-Ève Lebel, enseignante en histoire et géographie, Académie Lafontaine, Saint-Jérôme

Promoteur

Suzanne Marcotte, Société d’histoire de la Rivière-du-Nord, Saint-Jérôme

Commentaires du jury

L’auteure nous présente une pratique traditionnelle qui se perpétue au Québec depuis des générations. La composition est travaillée et lumineuse, on sent la nordicité à travers cette photographie.

À la croisée des chemins

Le patrimoine que j’ai choisi est la croix située au centre de mon village à St-Alexandre. Cette croix représente la foi des habitants du village envers la religion catholique, qui était très importante autrefois.

Promoteurs

Julie Martin
gestionnaire à la culture et au patrimoine, Ville de Rivière-du-Loup

Promoteur

Véronique Gauvin
responsable de l’action culturelle, Musée du Bas-Saint-Laurent, Rivière-du-Loup

Commentaires du jury

Cette croix de chemin nous offre une version réactualisée du patrimoine religieux. L’auteure a voulu capter l’effet de nuit, avec cette monochromie rouge qui donne une ambiance particulière à ce paysage urbain d’hiver.